L’avenir du football pourrait être moins de matches et moins de compétitions de haut niveau pour éviter une crise financière, a déclaré le président de la FIFA, Gianni Infantino.

Alors que le football dans le monde entier est presque totalement fermé et que la pandémie de coronavirus n’est pas près de s’arrêter, Infantino a déclaré que le sport risquait d’entrer en récession.

« Peut-être pouvons-nous réformer le football mondial en prenant du recul », a déclaré Infantino dans l’interview du quotidien italien Gazzetta dello Sport publiée à l’occasion de son 50e anniversaire.

« Il faut évaluer l’impact mondial », a déclaré le président de la FIFA. « Sauvons tous ensemble le football d’une crise qui risque de devenir irréversible ».

M. Infantino a déclaré que différents formats pourraient être une réponse, avec des tournois moins nombreux mais plus intéressants. Peut-être moins d’équipes, mais plus d’équilibre. Moins de matches, mais plus compétitifs, pour préserver la santé des joueurs.

Avant la pandémie, Infantino a ajouté au calendrier surchargé du football en faisant passer la Coupe du monde de 32 à 48 équipes pour l’édition 2026, et en essayant de lancer une Coupe du monde des clubs de 24 équipes l’année prochaine.

L’édition inaugurale de ce dernier tournoi en Chine a été reportée la semaine dernière après que l’UEFA et l’organisme sud-américain de football CONMEBOL aient repoussé leur championnat d’un an, à 2021. Ce report visait à donner aux ligues nationales le temps d’essayer de terminer leur saison.

Cette fermeture signifie qu’il y a déjà trop peu de dates dans le calendrier géré par la FIFA pour compléter les parcours de qualification prévus pour la Coupe du monde 2022 au Qatar.

La pression qui s’exerce désormais sur les parties prenantes du football – dont beaucoup ont des intérêts contradictoires – risque de forcer un débat sur le calendrier serré que la pandémie a mis en évidence.

Certains clubs influents en Europe font pression pour obtenir plus de matches garantis dans une Ligue des champions plus importante, et 20 championnats de haut niveau pourraient être soumis à des pressions pour effectuer des coupes. Il s’agit notamment de ligues en Angleterre, en Espagne et en Italie.

« Ce n’est pas de la science-fiction. Discutons-en », a déclaré M. Infantino à propos de la possibilité de changer les calendriers de football.

La FIFA a annoncé le mois dernier la création d’un groupe de travail composé de responsables des fédérations membres, des clubs, des ligues et des syndicats de joueurs, qui se pencherait sur la rédaction d’un nouveau calendrier des matches à partir de 2024. Ce travail pourrait également inclure les quatre prochaines années pour s’adapter à l’arrêt actuel.